sans titre, 33 x 33 cm

ANNÉE 2023

Serge SAUNIERE

LYON ART PAPER
4 octobre – 8 octobre 2023

Serge Sauniere

AVEC OU SANS ENCRE Pour Serge Saunière dont le pinceau monochrome sait tout contenir. Franchies les étendues du silence, rassemblé, clarifié, s’élancer sur le papier, esprit et poignet vides, animer son encre dans l’éclair d’une seule impulsion, sans intention ni repentir. Jaillir dans l’instant. Survoler à main libre monte et cités, fleuves et forêts, le pinceau tout au frissonnement des bouleaux, à la quiétude du cœur.

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Le lavis tour a tour miroite, fond le proche et le lointain, verse ses ombres pour accueillir la terre quand elle s’endort. Quelques traits sur la toile à peine distincts, les montagnes tout a l’heure se sont absentées. Le vide s’empare de tout l’espace et comme une joie inexplicable il dilate d’un seul coup tes poumons. Quels oiseaux de l’autre côté du miroir aux alouettes ? Quelle lueur sur les friches d’un présent abandonné et comme interdit de tout prodige ? Dans un autre temps, tu partages toujours la solitude de Ryokan dans son ermitage traversé par le vent d’hiver, seul face au bruit de la neige. Plus que jamais le sage doit occulter ce qui le distingue, il s’ébroue dans la complicité des poissons profonds. Et toi, qui quoi guide ton pas dans le bric-à-brac des apparences ? As-tu encore des mots pour la laideur exhibant partout ses oripeaux ? Contre toute attente, avec l’allégresse de Shitao jaillir dans l’instant, dans son plein son rien, dans l’immensité du jour sur sa tête d’épingle. Avec ou sans encre au bout des doigts..

Alain BLANC, 2010

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Dessins de demeter

ANNÉE 2020

déméter

Le manteau du Jardinier
23 janvier – 7 mars 2020

Le manteau du Jardinier

Le manteau du Jardinier

déméter ne peint jamais la surface des choses. Elle aime sonder les profondeurs, aller au-delà des évidences. Il ne faut pas s’y tromper. Derrière la nature bien rangée d’un jardin dans son manteau, s’en trouve une autre, sauvage, sans artifice ni filet, celle des bourrasques fortes, des odeurs irrégulières et du hasard.

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déméter aime les graines dispersées par le vent, les plantes qui prolifèrent, les espèces parasites qui s’accrochent à d’autres et s’accouplent. Elle aime aussi le fracas des tempêtes, les fleurs d’iris fanées, les pétales tombés, le bois brisé qui se putréfie après l’orage. Elle aime, on le pressent dans ses dessins à l’encre, les animaux qui se dévorent et se battent, gueules grand ouvertes dans la nuit, pelage mouillé par la peur. Elle peut crier, déchirer et mordre. Elle connaît la vie violente et qui brûle. Voilà ce que disent les dernières toiles de déméter. Comme la déesse des moissons descendue aux enfers pour y chercher sa fille, elle parcourt d’autres mondes, dissimulés, beaucoup plus troubles et noirs.

Adrien Homécourt 13 janvier 2020

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Olivier AUBRY
Tomomi YANO

Grandeur nature
12 septembre – 30 octobre 2020

 

Olivier AUBRY écoute d’abord son assistante lui expliquer un paysage japonais. Après de nombreux croquis, après réflexion, il commence à appliquer plusieurs couches de peinture  sur la toile, et ensuite, avec concentration, il dessine les lignes d’un territoire idéal. Ses réflexions sur la vie s’expriment sous différentes formes de figurations.

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Thierry DUPAS écrit : "Grandeur nature" célèbre les couleurs du vivant, mais avec en toile de fond l’angoisse de la disparition des paysages dont il fait l’inventaire. Car désormais, la contemplation romantique de la nature s’accompagne de l’effroi écologique. Demain, ce que nous admirons aura disparu. Dès que nous le voyons, le paysage est déjà un souvenir, un évanouissement, une relique, l’indice de ce qui a été.C’est une histoire de fantômes que raconte Olivier AUBRY, fasciné par le territoire japonais en ce qu’il représente une humble fragilité frappée par les catastrophes naturelles et humaines les plus extrêmes. Son assistante, Tomomi YANO est également artiste. Son collage minimaliste, jouant avec le vide blanc, rappelle le Karesansui (jardin japonais) où un seul monde est représenté, dans un espace délimité transmettant une sensibilité toute japonaise.

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L'antre60 X 80 cm

Anne BERTOIN

STRESS TEST
Extrait de l’exposition du 25 janvier au 3 mars 2018

Ni soleil, ni lune
Un monde sans repères
Extrait de l’exposition du 17 mars au 7 mai 2016

Géographies marginales
Extrait de l’exposition du 30 janvier au 15 mars 2014

STRESS TEST

Dans les domaines de l’ingénierie, de la sécurité ou de la finance, des tests de résistance permettent de mesurer la fiabilité de structures telles que celles des immeubles, aéroports ou institutions financières afin de les améliorer en imaginant comment celles-ci réagiraient en période de crise.
Notre monde est traversé de lignes de faille, annonciatrices de graves perturbations. Serons-nous encore capables de les traverser ?

Dans ces nouvelles peintures, Anne Bertoin parle d’un univers fragilisé mais aussi résilient. La destruction y est présente : montagnes de cendres parcourues de flammèches, porche balayé de poussières, déflagrations, vallée fluviale devenue un désert de neige… Cependant, tapis, perles et trésors, invisibles au premier regard, apparaissent parmi les débris, côtoient les fosses et les rebuts. L’astronaute porte le malade dans la nuit, le reporter témoigne du front, l’obscurité scintille… Comme si, parce qu’il pouvait produire des richesses, le chaos avait un sens et semblait avoir trouvé sa place dans l’ordre du monde : celle du changement et du renouveau.

Anne Bertoin
Janvier 2018

TOPOLOGIES INCERTAINES

Face aux grands paysages ou espaces intérieurs (usines, bâtiments industriels…) d’Anne Bertoin, nous sommes d’abord comme stoppés dans notre “élan de voir”. Arrêtés par un rideau de coulures, de taches neigeuses, de traînées désordonnées… Cet empêchement pictural est aussi une invitation à baisser les armes affûtées de la perception et de la conscience, à s’avancer sans repères au sein d’espaces étrangement inquiétants, de ruines, de traces chaotiques de l’inconscient, d’une topologie du rêve… « Le Rêve est une seconde vie écrit Gérard de Nerval dans Aurélia. Je n’ai pu percer sans frémir ces portes d’ivoire ou de corne qui nous séparent du monde invisible… Nous ne pouvons déterminer l’instant précis où le moi, sous une autre forme, continue l’œuvre de l’existence. C’est un souterrain vague qui s’éclaire peu à peu, et où se dégagent de l’ombre et de la nuit les pâles figures gravement immobiles qui habitent le séjour des limbes… » Une fois ce seuil initiatique et plastique franchi, nous découvrons des lieux dévastés, des forêts déchiquetées et tourmentées et des usines abandonnées, où la présence humaine se réduit à une ou deux silhouettes à peine perceptibles. L’ombre romantique du peintre allemand Caspar David Friedrich y rôde. Celle de son compatriote contemporain Anselm Kiefer aussi.

NO MAN’S LAND

« Mon travail repose sur l’idée de “trace mnésique” écrit Anne Bertoin. A mi-chemin entre le conscient et l’inconscient, le tableau conduit le spectateur dans un no man’s land imaginaire où l’histoire individuelle cède la place à l’histoire collective ». Histoire collective faite ici de forces qui nous dépassent et de catastrophes indéterminées du passé.
Née à Lyon en 1963, diplômée des Beaux-Arts de Paris, Anne Bertoin a passé une grande partie de sa vie au Canada. Les grands espaces de ce pays imprègnent fortement ses toiles, emportent au loin sa psyché et ses références autobiographiques. Et l’on pense beaucoup en découvrant ses œuvres à un autre artiste ayant vécu au Canada et qui transforme ses paysages en espaces mentaux traversés d’étrangeté : l’Ecossais Peter Doig. Ce dernier peint lui aussi des atmosphères troubles s’appuyant sur des effets picturaux de coulures, où les choses demeurent indécises, équivoques, entre apparition et disparition. «Des formes émergent d’un tourbillon de taches poursuit Anne Bertoin, de drippings abstraits : ruines, rochers, routes, arbres, êtres humains ; elles portent par transparence les traces de plusieurs mémoires, époques et lieux, luttant pour ne pas retourner au chaos dont elles viennent de sortir». Une expérience sensorielle qui s’avère des plus troublantes.

JEAN-EMMANUEL DENAVE
Le Petit Bulletin Lyon nº 746
pour l’exposition 2014 d’Anne BERTOIN à GALERIE 48

Biographie

Née en 1963 à Lyon en France, vit et travaille à Paris.

1995 Licence en Studio Art, Université Concordia, Montréal, Canada
1982 – 86 École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris

Anne Bertoin a vécu au Canada à Montréal de 1988 à 2012 ; elle y a exposé régulièrement depuis 1995 ainsi que dans la province de Québec et à Toronto. Depuis 2006 elle a montré ses œuvres à plusieurs reprises en France, notamment à Paris, à Lyon et en région Rhône-Alpes. Elle s’est installée à Lyon en 2013.

Expositions personnelles récentes
2018 “STRESS TEST” GALERIE48, Lyon
2016 “Les luttes invisibles” Galerie Le Réalgar, Saint-Étienne
2016 “Ni soleil, ni lune” Un monde sans repères , GALERIE48, Lyon
2015 “Disruptive Scenarios” ARTroom Galerie, Fürth, Allemagne
2014 “Géographie marginales” GALERIE48, Lyon
A Topology of Memory, LIA, Leipzig, Allemagne
Tout va bien, Commissaire J.-M. Marchais, Quai Est, Ivry/Seine
2013 “L’orage suspendu” Galerie Realgar, Saint-Étienne
2011 “Périphéries” Galerie L’œil écoute, Lyon
“Anne Bertoin” Galerie Uni-ver, Paris
“Détours” Galerie CROUS/Beaux-Arts, Paris
2010 “Turbulence” (artiste invitée), Galerie Roccia, Montréal, Canada
2010 – 09 “Nomades” Expos Collectives itinérantes dans 11 musées du Québec, Canada
2009 “En temps et lieu…” Galerie d’art d’Outrement, Montréal, Canada
Expositions collectives plus récentes
2017 ART Papier, SLBA, Lyon, France
2017 “Challenge Egregore” Galerie Egregore, Marmande, France
2016 “Le huitième paysage” atelier des Charrons, Saint-Étienne, France
Printemps des arts, SLBA, Lyon
Collections publiques et corporatives, commandes privées
Université de Montréal, Canada
Loto-Québec, Canada
Thannberger & Cie, Paris
Peinture-décor de théâtre de C.-A. Willering, Théâtre de Nesle, Paris (2010)
Murale Art-Déco de 3 X 14 m pour “La grande brasserie”, Montréal, Canada (2000)
Une trentaine de murales dans 12 magasins Bata au Québec et en Ontario (1995 – 2000)

ANNÉE 2019

Frédérique JEANTET
Bernard LAURAND 

Minéral et Apparence
7 novembre – 22 décembre 2019


Teruhisa YAMANOBE
Gottfried SALZMANN
14 septembre – 31 octobre  en cadre de Biennale de Lyon


Tatsuhiro  SUIZU
Shigemi  YASUHARA

Nouvelle direction de la peinture japonaise
jeudi 16 mai – samedi 29 juin 2019


Accrochage de Printemps
Exposition collective
jeudi 21 mars – samedi 4 mai 2019 


Mieko TADOKORO
Motoko TACHIKAWA 

Réflexion(s)
24 janvier – 9 mars 2019

Bouquet 97 x 146 cm

Nicole BOTTET

Accrochage de printemps
Extrait de l’exposition collective du 21 mars au 4 mai 2019


Éclats de temps
Extrait de l’exposition du 15 mars au 5 mai 2018

Choix de Petits formats
Extrait de l’exposition collective du 5 novembre au 23 décembre 2016

Le chant des êtres
Extrait de l’exposition du 5 septembre au 24 octobre 2015

l’instant
Extrait de l’exposition du 31 janvier au 6 avril 2013


Nicole Bottet célèbre le quotidien, le silence serein du réel pudique.
Des stèles se dressent à des confis sans nom. Sa création est un bonheur de l’ici et maintenant une grâce, un ravissement.
Le chant des êtres.
Quelque chose se dérobe et éclot.
Quelque chose se volatilise et commence.
Le jeu est puissant, la nuance une intensité.
Les fleurs se flétrissent dans la splendeur éphémère.
Hors d’un carton oublie s’échappent des fragments de vie, elle travaille au service de l’ignoré, des lettres jaunies surgissent, la confidence d’un père, la rencontre, la guerre, des vies s’entrecroisent sans souci de chronologie et se retrouvent placées au cœur d’un tableau.
Des existences sortes de l’oubli en rejoignant la couleur sur la toile. Le temps est effacé, le passé est présent.
La peinture de Nicole Botter nous fait vivre des émotions soudaines, inexplorées le ton si fragile est juste.
Dans le champ de la création elle est une aventurière. Elle tente et décide.
Elle essaie et fonce. Elle agit à la bonne occasion au moment favorable par des gestes appropries, a la belle heure pour la joie et par la joie.
L’artiste voyage à l’intérieur de l’inexploré.

Le chant d’être” B.S. et Gilbert LASCAULT

Biographie

Née à Pontoise en 1942, vit et travaille à Paris.

Après ses études à l’École des Beaux-Arts de Paris, dès 1973, date de sa première exposition personnelle, elle entreprend une carrière internationale. Ses peintures sont représentées en permanance en France, Allemagne, Autriche, Suisse, au Japon et Lichtenstein. Elle produit plusieurs films et livres d’artiste.

Expositions personnelles récentes
2023 Galerie Nichido, Tokyo, Japon
2022 Galerie Welz, Salzburg, Autriche
Galerie Nichido, Paris, France
2021 Chateau de Maumusson, Marciac, France
Hang Zhu, Chine
2020 Galerie Nichido, Paris, France
Chateau de Maumusson, Marciac, France
2019 “Accrochage de printemps” en groupe, GALERIE48, Lyon, France
2018 “Éclats de temps” GALERIE48, Lyon
2017 Galerie Nichido, Tokyo et Osaka, Japon
Galerie Art Aujourd’hui, Paris
Galerie Welz, Salzbourg, Autriche
2016 “Choix de petits formats” en groupe, Galerie48, Lyon, France
Art Elysées Paris, Nicole Bottet – Galerie Nichido
Galerie Art Aujourd’hui, Paris
Galerie Moënch Bremen, Allemagne
2015 “Le chants des être” GALERIE 48, Lyon, France
Galerie Mönch, Bremen, Allemagne
Galerie Nichido, Tokyo, Japon
Galerie Nichido, Paris, France
Société Baratte, Paris, France
2014 galerie Koo, Hong Kong, Chine
Paris Art Ltd, Hong Kong, Chine
Museum Schloss Ritzen, Saalfelden, Autriche
2013 “L’instant” GALERIE 48, Lyon, France
Galerie Nichido, Paris, France
2012 Kaethe Zwach Galerie, Schörfling am Attersee, Autriche
2011 Galerie Welz, Salzbourg, Autriche
Galerie Nichido, Paris, France
Galerie Nichido, Tokyo, Japon
2010 Chapelle Saint-Louis de la Pitié-Salpêtrière, Paris, France
Galerie Déprez-Bellorget, Paris, France
Collections publiques
Bibliothèque nationale de France
Musée de l’Albertina, Vienne, Autriche
Musée Essl, Klosterneuburg, Autriche

Musée Jenisch, Vevey, Suisse
Musée Nichido Kasama, Japon
Musée Olympique, Lausanne, Suisse
Salzburg Museum, Autriche
Museum der Moderne, Salzburg, Autriche
Collections particulières
France, Autriche, Allemagne, Belgique, Italie, Royaume-Uni, Suisse, Japon, Chine, Canada, Dubaï, Qatar, États-Unis.

Accrochage de Printemps

Extrait de l’exposition collective du 21 mars au 10 mai 2019
Pour cette exposition “Accrochage de printemps” la GALERIE 48 présente des œuvres exposées dans le passé mais aussi inédites. C’est une exposition digne du printemps et de sa lumière.

* pour savoir plus cliquez sur le nom en bleu

ANNÉE 2018

Yuco OYA- SATO
Catherine VINDY
KIMONO
Kimonos et Peintures, Foulards de Danielle BOISSELIER
8 novembre – 22 décembre 2018


Takesada MATSUTANI
Kate VAN HOUTEN
Dialogue d’artistes, Paris – Ôsaka, Ôsaka – Paris

8 septembre – 27 octobre 2018


Sandra MARTAGEX
Jardins électriques
17 mai – 30 juin 2018


Nicole BOTTET

Éclats de temps
15 mars – 5 mai 2018


Anne BERTOIN
STRESS TEST
25 janvier – 3 mars 2018

CCicatrices du temps24x30cm

Josef CIESLA

L’Autre d’après le poème d’Andrée Chedid
Extrait de l’exposition du 18 mai au 1 juillet 2017

Mon désir a été de rendre hommage à 3 femmes par des œuvres peintes ou graphiques, ma façon à moi de saluer La femme – ma mère avant toutes, une femme belle, une émigrée courageuse, qui a souffert de cet état et du regard des autres,  à l’épreuve de la vie à son arrivée au berceau et encore à son terme.

Le destin de Camille Claudel m’a bouleversé : sculpteur de génie, clouée par le verdict de la société, elle meurt à l’asile après 30 années d’internement stérile, dans l’indifférence générale,  et malgré la grandeur de la famille Claudel est incinérée dans une fosse commune. Je ne l’oublie pas. (non exposée ici)

Rencontrée en 1967, Colette Magny a été une grande amie, une confidente. Auteur-compositeur-interprète, c’est une grande voix qui a chanté l’éternité de la jeunesse en révolte.  Elle a dénoncé une société injuste et sclérosée et  pris position sur les évènements du monde. L’Insoumise par excellence décède en 1997 saluée brièvement par ses compagnes-compagnons de scène et son public. Ses textes puissants gardent une résonnance intacte avec notre actualité. Lorsqu’elle venait chanter en Rhône-Alpes je la rejoignais sur scène pour danser lorsqu’elle interprétait J’aurais tant aimé danser, jusqu’à la fin de mes jours…D’après quelques toiles des années 1964-68 elle a écrit la chanson « CONASCOR »  (disque Feu et rythme 1971 Chant du monde). Je l’ai transcrite en couleurs flamboyantes. Salut ému et fraternel à toi Colette.

Andrée Chedid est la compagne de mes pensées, j’ai eu la chance de la rencontrer en 1992, et de son écriture ciselée elle m’a offert une préface incroyable : Ciesla, le vaste.  Cette femme est lumineuse et sa bonté, son humanité sans frontières, sourdent dans tous ses écrits. La force et la beauté de sa  poésie sont inspirantes et par le dessin, la peinture, la gravure,  j’ai  fait miens quelques poèmes. Je te remercie Andrée d’éclairer mes jours.

Josef Ciesla – avril 2017

En hom­mage au poème « L’Autre » d’Andrée Ché­did (fil ins­pi­ra­teur de l’exposition), Josef Ciesla entre pein­tures, sculp­tures et des­sins ren­voie à un au-delà de la figure pour un exer­cice de sur­gis­se­ments. L’ombre humaine est donc ouverte par le plasticien. Tout se joue entre une masse confuse et les signes qui s’en dégagent. Le tra­vail consiste à rendre une absence pré­sente qui exerce sur l’esprit et sur la per­cep­tion une fas­ci­na­tion. De la matière – et quelle qu’en soit la nature – émerge une lumière incon­nue mais qui ne nous est pas étran­gère puisqu’il s’agit de “cette chair qui nous com­pose”.
Ciesla sou­lève l’étrange magma du chaos et de l’ordre  de notre viande de l’inconscient qui la tra­vaille. Chaque pièce désigne l’être sans le nom­mer en des trans­po­si­tions plas­tique là où tout prend l’aspect d’une sur­face qui se refuse et s’ouvre pour les défilé d’impressions exis­ten­tielles. Nous sommes mis en pré­sence de ce que nous ne dis­tin­guons pas tant nous res­tons sou­vent les pas­sants soli­taires dans la rue quel­conque de nos exis­tences.
Existe une double action : expan­sion, éner­gie mais aussi « manque » de « L’Autre » ou le recueil de ses marques qui deviennent la sub­stance même de l’art. Cette inter­ac­tion impose une puis­sance envoû­tante. Chaque œuvre égare. Elle porte à proxi­mité de la dis­pa­ri­tion mais aussi de l’imminence d’un retour.

Jean-Paul Gavard-PerretPhilosophe

Biographie

1929-2023 Né à Tarnów en Pologne et émigré en France a l’age de 4 ans.
Vivait et travaillait à Artas, Auvergne-Rhône-Alpes, France.

1943 entre en apprentissage à 13 ans dans une entreprise de teinture
1948 – 52 École Supérieure de Tissage de Lyon
1954 – 56 Académie des Beaux-Arts de Lyon en cour du soir Atelier Belloni, Sculpteur
1955 – 68 travaille dans l’industrie textile
1968 décide de se consacrer à plein temps à la création artistique
1970 Première commande publique pour le Conseil Général du Rhône, une Sculpture ht8x4m:Celle-ci ouvre le champ à plus de 75 réalisations monumentales implantées dans des lieux publics.
Sculptures monumentales implantées sélectionnes
1971 Ville de Caluire et Cuire, Rhône
1972 Collège Paul Eluard, Vénissieux,Rhône
1975 Entrée de la Ville, Sail-sous-Couzan, Loire
1976 Collège Neuville-sur-Saône, Rhône
1978 Centre Commercial, La Part Dieu Lyon
École Nationale des Travaux Publics de l’État, Vaulx-en-Velin, Rhône
1979 Station Métro Hôtel de Ville – Louis Pradel, Lyon
1980 Square Lebossé, Villeurbanne, Rhône
1981 Conseil Général de l’Isère, Grenoble
1982 College Soucieu-en-Jarrest, Rhône
1985 Gymnase de Bans-Givors,Rhône
1986 Bologna-Landi Gallery, New York, États-Unis
1988 Musée de Plein Air, Maubeuge, Hauts-de-France
1988 Passage de Ville, Roland Bernard, Oullins, Rhône
1992 Entrée Ville de Pont-Evêque, Isère
1994 Cloître Nord,Université Jean Moulin Lyon 3 (inscrit au Patrimoine National)
1997 Collège François-Ponsard, Vienne, Isère
2006 Cloître Sud, Université Jean Moulin Lyon 3
2008 Vitraux, Chapelle Clinique Saint Vincent de Paul, Bourgoin-Jallieu, Isère
2012 Pigments sur toile, Mairie d’Artas, Isère
Expositions personnelles sélectionnées

Depuis 1963, la première exposition a Lyon, il expose en France, Pologne, Allemagne et aux États-Unis.
S=Sculpture, T=Œuvre textile, D=Dessin, Peinture

2017 GALERIE48, Lyon
2014 Collection de la Praye, Fareins, Ain (S, T, D)
2009 Rétrospective, Maison Ravier Morestel, Isère
2000 Centre Céramique de La Borne,Henrichemont, Cher (S)
1996 Centres Culturels Artistiques, Lodz et Tarnów, Pologne (S, T, D)
Galerie Zacheta, Varsovie, Pologne
1994 Galerie Atalante, Evian, Haute Savoie (S, D)
1992 Barrage de Monteynard sur le Drac,Isère (S, T)
1991 – 1992 Scène Nationale Bonlieu-Annecy, Haute Savoie  (S, T)
1988 Musée Massey, Tarbes, Hautes Pyrénées (S)
1986 BOLOGNA-LANDI Gallery, New York, Etats-Unis (S, D)
1985 Centre Culturel Aragon Oyonnax, Ain (T, D)
1984 Galerie Am Schlosspark, Gaildorf, Allemagne (T, S)
1984 1982,79,75, Galerie L’œil Écoute, Lyon
1981 Fondation Sant Vicens, Perpignan (S,T)
1980 Rétrospective
1960 – 1980 Centre Culturel Jacques Prévert, Givors,Rhône
1976 Musée des Beaux-Arts de Lyon  (T)
Collections publiques sélectionnes
Musée des beaux-arts de Lyon
Hôtel de ville de Lyon
Centre d’histoire de la Résistance et de la Déportation, Lyon
Conseil Général du Rhône, Lyon
Préfecture d’Avignon
Musée Hyacinthe-Rigaud, Perpignan
Musée François Mitterrand, Jarnac
Musée d’Art de Lodz, Pologne
Ville de Saint-Étienne
Ville de Limoges