ANNÉE 2020

déméter

Le manteau du Jardinier
23 janvier – 7 mars 2020

Le manteau du Jardinier

Le manteau du Jardinier

déméter ne peint jamais la surface des choses. Elle aime sonder les profondeurs, aller au-delà des évidences. Il ne faut pas s’y tromper. Derrière la nature bien rangée d’un jardin dans son manteau, s’en trouve une autre, sauvage, sans artifice ni filet, celle des bourrasques fortes, des odeurs irrégulières et du hasard.

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déméter aime les graines dispersées par le vent, les plantes qui prolifèrent, les espèces parasites qui s’accrochent à d’autres et s’accouplent. Elle aime aussi le fracas des tempêtes, les fleurs d’iris fanées, les pétales tombés, le bois brisé qui se putréfie après l’orage. Elle aime, on le pressent dans ses dessins à l’encre, les animaux qui se dévorent et se battent, gueules grand ouvertes dans la nuit, pelage mouillé par la peur. Elle peut crier, déchirer et mordre. Elle connaît la vie violente et qui brûle. Voilà ce que disent les dernières toiles de déméter. Comme la déesse des moissons descendue aux enfers pour y chercher sa fille, elle parcourt d’autres mondes, dissimulés, beaucoup plus troubles et noirs.

Adrien Homécourt 13 janvier 2020

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Olivier AUBRY
Tomomi YANO

Grandeur nature
12 septembre – 30 octobre 2020

 

Olivier AUBRY écoute d’abord son assistante lui expliquer un paysage japonais. Après de nombreux croquis, après réflexion, il commence à appliquer plusieurs couches de peinture  sur la toile, et ensuite, avec concentration, il dessine les lignes d’un territoire idéal. Ses réflexions sur la vie s’expriment sous différentes formes de figurations.

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Thierry DUPAS écrit : "Grandeur nature" célèbre les couleurs du vivant, mais avec en toile de fond l’angoisse de la disparition des paysages dont il fait l’inventaire. Car désormais, la contemplation romantique de la nature s’accompagne de l’effroi écologique. Demain, ce que nous admirons aura disparu. Dès que nous le voyons, le paysage est déjà un souvenir, un évanouissement, une relique, l’indice de ce qui a été.C’est une histoire de fantômes que raconte Olivier AUBRY, fasciné par le territoire japonais en ce qu’il représente une humble fragilité frappée par les catastrophes naturelles et humaines les plus extrêmes. Son assistante, Tomomi YANO est également artiste. Son collage minimaliste, jouant avec le vide blanc, rappelle le Karesansui (jardin japonais) où un seul monde est représenté, dans un espace délimité transmettant une sensibilité toute japonaise.

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